Publié par CareerBuilder FR le 9 novembre 2022 dans Leadership, Conseils recruteur, Management RH & Stratégie, Retention des collaborateurs, RH | Pas de commentaire

Contre_offre_RHQuand l'un de vos meilleurs collaborateurs vous annonce avoir reçu une offre d'une autre entreprise qu'il compte accepter, vous vous retrouvez dans une situation délicate. Pour conserver cette personne, vous devrez probablement améliorer ses avantages professionnels. La façon dont vous réagirez et négocierez déterminera si votre collaborateur restera en poste. Voici un guide pour apprendre à faire une contre-offre efficace qui incitera vos employés à rester et assurera la stabilité de votre équipe.

Comment entamer une discussion sur une contre-offre

Entamer le dialogue dans un endroit privé

La meilleure façon d'aborder la situation est soit de rencontrer immédiatement votre collaborateur et de discuter de votre offre, soit de lui demander de fixer une heure et un lieu qui lui conviennent. Un appel à distance, tel qu'un échange en visio, est acceptable afin d'obtenir un rendez-vous avant que la personne ne prenne une décision.
Si votre employé n'est pas décidé à partir et qu'il est encore temps, il est préférable d'avoir un échange en tête-à-tête pour discuter des éventuels griefs, inquiétudes ou autres sujets qu'il souhaite vous faire part. Après l'avoir écouté, vous pouvez l'assurer de sa valeur pour l'entreprise et lui demander si des avantages ou des aménagements supplémentaires le feraient changer d'avis. Cette approche permet de montrer que vous avez à cœur de le garder dans l'équipe.

Posez des questions sur ses motivations

Certains collaborateurs peuvent connaitre des changements de vie qui les amènent à trouver un emploi mieux rémunéré ou plus pratique. Certains progressent dans leur emploi avant d'envisager d'en changer. Lorsqu'une personne quitte votre entreprise pour ce type de raisons plutôt que pour un dysfonctionnement ou un problème de travail, il vous sera toujours possible d'essayer de répondre à ses attentes en matière d'emploi.

Maintenez une faible pression

Le fait de devoir quitter un lieu de travail peut être source de stress. Veillez à toujours donner la parole à votre collaborateur et à lui permettre d'exprimer les raisons pour lesquelles il souhaite chercher un autre emploi. Expliquez-lui que votre intention est d'offrir un lieu de travail sûr et accueillant et demandez-lui un peu de temps pour lui préparer une contre-offre. Fixez un délai durant lequel votre collaborateur attendra votre réponse avant de prendre sa décision finale.

Mettez l'accent sur la responsabilité

Faites comprendre à ce collaborateur que toute action de votre part qui l'a poussé à envisager de partir n'est pas de sa responsabilité. Présentez des excuses si nécessaire et expliquez pourquoi les circonstances sont telles qu'elles sont, sans minimiser ou détourner l'attention de ses doléances.

Faites l'offre

Lorsqu'il apparaît que le collaborateur n'a rien à ajouter, il est temps de répondre par une contre-offre directe. Plus cette offre reflète fidèlement les problèmatiques de l'employé, mieux c'est. Par exemple, si votre collaborateur indique vouloir quitter l'entreprise en raison d'un volume d'heures de travail trop important, une contre-offre qui ne fait qu'augmenter son salaire mais lui donne autant d'heures de travail ne résoudra pas le problème.

S'il dit non, demandez ce qui serait le mieux pour lui

Ce n'est pas révolutionnaire, mais de nombreux employeurs oublient de demander à leurs collaborateurs ce qu'ils souhaiteraient dans une contre-offre. Certains employés peuvent ne pas savoir comment y répondre, aussi la méthode directe n'est pas toujours la plus adaptée. Mais si votre collaborateur vous répond "Je suis désolé, ce ne serait pas suffisant pour moi", restez calme et creusez un peu plus pour trouver les bons avantages.

Concluez la réunion sur une base d'accord

Si votre collaborateur n'est pas disposé à rester, essayez de lui faire entendre au moins une autre contre-offre plus tard, par téléphone. Reprenez contact avec lui quelques jours après avec votre contre-offre modifiée.

Prévoyez des solutions en cas de refus

Il n'est pas rare qu'un employé accepte une contre-offre de son employeur pour finalement partir peu de temps après, surtout s'il trouve une autre offre plus intéressante. Généralement, c'est qu'il avait décidé de partir quoi qu'il arrive. Toutefois, si vous pouvez lui proposer un contrat amélioré convaincant qui le retienne ne serait-ce que six mois de plus, vous aurez suffisamment de temps pour chercher un remplaçant potentiel au cas où il ne resterait pas.

Si convaincre un excellent collaborateur de rester vaut généralement quelques ajustements, vous devez également vous assurer que votre entreprise puisse se le permettre. Si le fait de garder un talent met votre entreprise dans une position trop difficile, vous devrez l'aider à partir et lui souhaiter le meilleur.

Exemples de contre-offres

Lorsqu'un collaborateur que vous appréciez reçoit une offre d'emploi dans une autre entreprise, il est important de réfléchir à ce que vous pouvez lui offrir pour le convaincre de rester. Les augmentations de salaire sont souvent l'avantage le plus courant auprès des employés. Cependant, vous pouvez peut-être trouver une combinaison d'augmentation de salaire et d'autres avantages pour rendre votre employé heureux. Voici quelques avantages que vous pourriez ajouter en plus d'une augmentation de salaire :

Primes

Après avoir dû faire face à une dépense imprévue, un collaborateur peut se sentir inspiré de chercher un emploi à long terme plus stable financièrement. En lui proposant une prime, vous lui montrez que vous souhaitez l'accompagner à surmonter cette épreuve. Pour les collaborateurs qui pensent que le moment est venu de passer à autre chose, offrir une prime plus importante qu'auparavant peut suffire à les convaincre de rester.

Allouer plus de temps libre

Certaines personnes accordent plus de valeur aux vacances qu'à une augmentation directe. Le stress des salariés au travail est très fréquent partout dans le monde, amplifié par le facteur "manque de sommeil". Les congés annuels peuvent être une bonne solution, mais si vous voulez montrer que vous vous souciez de votre personnel, vous pouvez également offrir du temps libre rémunéré en plus des congés annuels légaux.

Accompagnement de la parentalité

Dans un monde professionnel où le salarié souhaite accorder plus de temps à sa sphère privée, accompagner la parentalité en entreprise constitue un élément déterminant d’une bonne stratégie RH. D'une part, protéger la santé mentale des salariés parents permet d’augmenter la productivité globale, d'autre part, la QVCT joue un rôle essentiel sur la motivation des employés.
Qu'il s'agisse de congés supplémentaires (paternité, second parent, enfants malade ou rentrée scolaire), de services adaptés (système de garderie, aide financière, bons d’achats pour la rentrée, Chèques Emploi Service Universel...), d'aménagement du temps de travail ou du renforcement du télétravail, il existe de nombreuses possibilités d'améliorer la situation des parents qui travaillent
L’objectif est de faire preuve de souplesse et de vous adapter aux imprévus. Cela renforcera le moral de vos collaborateurs et boostera leur fidélité.

Travail à distance

Bien que le télétravail soit bien intégré par les entreprises, et en hausse, certaines personnes ne pensent pas forcément à le demander. Si votre collaborateur est préoccupé par certains sujets comme son trajet domicile-travail et ses obligations familiales, proposer des possibilités de travail à distance qui lui permettraient de rester à la maison certains jours constitue une perspective intéressante. De nos jours, de nombreux postes impliquent un travail qui peut être effectué presque entièrement à domicile. En outre, ce changement permet souvent à l'entreprise de réaliser des économies en termes d'espace de bureau et de dépenses.

Job sharing

Cette pratique innovante, adoptée par certains de nos voisins européens, est basée sur le partage : elle consiste à recruter deux personnes aux compétences et qualités complémentaires, sur un même poste. Temps partiel, responsabilités partagées, flexibilité… le jobsharing propose de nombreux avantages pour le salarié et l'entreprise et agit positivement sur la fidélisation des talents.
Par ailleurs, le job sharing est une option pratique pour certaines familles aux emplois du temps chargés ou pour celles dans lequelles un membre aurait du mal à trouver un travail. Le partage d'emploi peut ainsi contribuer à alléger la pression sur le ménage. Si cela vous semble réalisable, vous pouvez établir un plan pour permettre aux deux personnes de partager le même emploi.

Fidélisez vos collaborateurs en les écoutant et en leur accordant les avantages qu'ils recherchent

Lorsqu'un salarié dit qu'il est prêt à quitter votre entreprise, vous pouvez l'inciter à rester en augmentant sa rémunération et ses avantages non monétaires. Dans d'autres cas, les enjeux peuvent être plus complexes. En veillant à ce que le collaborateur soit entendu et en lui montrant que vous souhaitez améliorer la situation, surtout lorsque les mêmes inquiétudes sont partagées par d'autres, vous contribuerez à maintenir un lieu de travail productif et serein.

Pour plus de conseils pour des employés heureux et le recrutement, consulter Vous ne pouvez pas proposer le télétravail ? Comment attirer les candidats autrement

 

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