Publié par CareerBuilder France le 5 juin 2015 dans Problématiques lieu de travail, Marque employeur, Management RH & Stratégie | Pas de commentaire

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Pour la génération actuelle, la protection de l’environnement et le développement durable font partie d’une philosophie de vie. Cette conscience ne peut pas simplement être mise de côté au travail : on attend le même niveau d’engagement de la part des employeurs. Les entreprises doivent prouver leur responsabilité et attirer des talents partageant cette vision des choses en se basant sur une gestion RSE crédible.

La question de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) en Europe est arrivée à maturité et, avec une empreinte écologique correcte, donne le rythme pour les autres pays industrialisés. En France, la RSE, c’est plus qu’une tendance destinée à promouvoir une image. Les entreprises françaises, surtout, ont bien conscience de leurs responsabilités sociales et environnementales, et elles agissent en conséquence. En fait, si elles espèrent se positionner en tant qu’employeur attractif dans la guerre des talents, elles n’ont pas vraiment le choix.

La conscience environnementale des salariés ne s’évapore pas une fois franchie la porte de l’entreprise

Pour être capables de s’identifier à leur entreprise, les salariés attendent désormais plus que de bons résultats financiers. Si elle veut des collaborateurs fiers et loyaux, l’entreprise doit aussi être un "mec bien" sur tous les aspects. Elle doit accorder de l’importance à ses salariés, bien traiter ses clients et partenaires et, par-dessus tout, mener des opérations écologiques et durables. Les employés qui font chez eux des efforts conscients pour économiser de l’électricité pour des raisons écologiques, ne mettent pas leurs convictions de côté simplement parce qu’ils sont au bureau.

La Génération Y se préoccupe de la conservation des ressources

La Génération Y en particulier, avec sa propre identité, cherche une entreprise qui respecte ses principes moraux et éthiques. Selon une étude de Greenpeace, 68 % des jeunes entre 15 et 24 ans se préoccupent des questions environnementales et durables. 70 % des sondés sont activement impliqués dans la protection de l’environnement parce qu’ils savent qu’un environnement sain est la base de tout développement économique, social et culturel. Ils ne tolèrent pas les défauts graves, qu’il s’agisse de violence extrémiste, d’élevage industriel ou d’exploitation de l’environnement. Ce sont des activistes digitaux qui n’expriment plus leurs désaccords à l’aide de sifflets et d’affiches, mais attirent l’attention du public sur la détresse, lancent des pétitions et appellent au boycott via les réseaux sociaux – de façon rapide et claire, et avec une couverture médiatique impressionnante.

RSE : une compréhension globale plutôt que des mesures isolées

Cette attitude personnelle définit aussi ce qui est attendu d’une entreprise dans laquelle ils veulent non seulement travailler, mais surtout s’engager. Se fournit-elle en électricité via des sources renouvelables ? En viande auprès de fournisseurs fiables ? Le restaurant d’entreprise propose-t-il aussi des plats végétaliens et végétariens ? L’entreprise utilise-t-elle des voitures électriques ? Quels projets écologiques soutient-elle ? Pour satisfaire les candidats perspicaces, l’entreprise ne peut pas se contenter de quelques initiatives ponctuelles. La RSE doit devenir un réflexe dans la façon de penser de l’entreprise, y compris dans ses principes de base, et être adoptée par le management. Ce n’est qu’à partir de là que l’engagement se reflètera bel et bien sur la marque employeur sur le long-terme.

Les classements, récompenses, et approbations officiels et indépendants dans le domaine de l’écologie, tels que le Prix du SMEA ou le Grand Prix RSE de l’ESSEC Business School, qui agissent comme des preuves des initiatives environnementales et sociales, deviennent de plus en plus importants pour la marque employeur de l’entreprise. De plus, ils peuvent donner des recommandations pour de futures actions ainsi que des informations utiles pour une comparaison entre les différents pays d’Europe.

Le SMEA – UE aide à améliorer la gestion environnementale

Avec son Système de Management Environnemental et d’Audit (SMEA), l’Union Européenne offre aux entreprises de toute taille et de tous les secteurs un outil efficace pour améliorer en permanence leurs performances écologiques. Environ 3 000 entreprises participent actuellement au règlement SMEA – elles mettent en œuvre les meilleures pratiques en matière de protection environnementale en réduisant systématiquement leur consommation d’énergie, de matériel et d’eau, ainsi que leurs déchets et émissions. Les salariés sont aussi activement impliqués dans le système de management environnemental. Des contrôleurs externes analysent régulièrement la conformité à la loi. Les petites et moyennes entreprises en Italie, Espagne, Allemagne et Autriche notamment ont amélioré leur gestion environnementale grâce à l’aide du SMEA. Ceux qui répondent aux exigences sont récompensés par l’accréditation SMEA de l’UE. La Commission Européenne nomme par ailleurs les organismes qui affichent les meilleures performances pour un Prix SMEA. Cette année, des entreprises d’origine allemande, espagnole, italienne, autrichienne, polonaise et britannique sont nominées.

Les salariés sont les principaux ambassadeurs

Avec tous les prix, récompenses, et places obtenues dans les divers classements environnementaux, la meilleure publicité pour une entreprise reste ses propres collaborateurs. Les slogans marketing et les plaquettes bien brillantes ne sont en aucun cas une preuve de performance environnementale pour l’entreprise. Pour une stratégie marketing employeur réussie, cela doit venir de l’intérieur et être établi sur le long terme. Les entreprises ont intérêt à écouter les véritables experts : leurs propres salariés. Ils ne sont pas seulement les meilleurs ambassadeurs de l’entreprise, mais aussi d’authentiques informateurs et apportent de nouvelles idées. Les forces et faiblesses, identifiées grâce à des retours réguliers, favorisent la communication interne et externe. Elles aident aussi à comprendre et utiliser les axes d’amélioration.

 

Image: © faithie - shutterstock.com

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