Publié par CareerBuilder FR le 21 février 2017 dans Marque employeur, Processus de recrutement, Entretien | Pas de commentaire

Comment bien refuser une candidature ?

C’est un moment délicat pour tout recruteur, au point que certains préfèrent ne pas répondre du tout. Pourtant, il faut bien en passer par là : un candidat qui n’est pas pris préfère avoir des nouvelles malgré tout. Alors comment s’y prendre ?

Le B.A.-BA : répondre !

Commençons par le commencement : oui, il faut le dire. Certains candidats racontent qu’ils pleurent de joie en recevant un non de la part d’un employeur… Parce qu’après 6 mois de recherches et des centaines de CV envoyés c’est la première fois qu’ils ont droit à une réponse ! 80 % des personnes interrogées pour l’Etude sur le Comportement des Candidats de CareerBuilder ont révélé que lorsqu’elles postulent, elles aimeraient recevoir une réponse personnelle par e-mail, même si elle est négative. Si ce n’est pas faisable, un rejet automatique vaut toujours mieux qu’un silence radio et laissera un meilleur souvenir de votre expérience candidat.

Etre clair dès le départ

Ce qui est pire qu’un refus aux yeux des candidats ? Les faux espoirs. Pas question de commencer la mauvaise nouvelle par « votre candidature est intéressante et nous aimerions vous rencontrer si nous avions un poste correspondant à votre profil ». Ce début de phrase risque de donner une fausse impression et le destinataire tombera de haut en lisant la suite. Même si la formule parait banale, préférez un « Malheureusement… », quitte à adoucir le refus en précisant ensuite que vous avez apprécié l’intérêt porté à votre entreprise.

La short-list, situation délicate

Refuser une candidature dès la première étape du processus de recrutement, au moment du tri des CV, ne pose pas tellement problème : chaque candidat sait qu’il est en concurrence avec de nombreuses autres personnes et que certaines d’entre elles collent tout simplement mieux que lui au poste. Les choses se compliquent quand vous avez déjà reçu certains candidats en entretien. S’ils ont été convoqués, c’est qu’ils vous intéressent et ils le savent. Il sera plus difficile de leur expliquer pourquoi ils n’ont pas été retenus alors qu’ils ne se retrouvaient plus que face à quelques concurrents. A ce stade, ne vous contentez plus d’une réponse écrite, même si elle pourrait paraître plus facile. Un coup de téléphone est la moindre des choses pour annoncer à vos finalistes qu’ils ne sont finalement pas pris. Soyez alors prêt à affronter la déception, voire la colère de votre interlocuteur.

Faut-il justifier le refus ?

Légalement, rien ne vous oblige à dire au candidat pourquoi il a été rejeté. Reste que la plupart apprécie ce geste, car il leur permet d’améliorer leur recherche d’emploi. Vous ne pouvez évidemment pas personnaliser et justifier la lettre de refus pour des dizaines, voire des centaines de personnes, mais s’il ne restait que 5 candidats, ou si certains vous le demandent expressément, l’effort sera apprécié. Et si vous décidez d’expliquer vos raisons, attention à votre façon de les formuler : on ne doit pas pouvoir vous accuser de discrimination. Par exemple, ne dites pas « vous êtes trop jeune » mais « nous recherchons quelqu’un ayant au moins 15 ans d’expérience pour ce poste. »

Image: © Indypendenz - Shutterstock.com

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